Avant de parler de nos voyages je voulais faire découvrir à tous la Capitale de la Province Nord : Koné. Nous sommes arrivés à Koné, en février 2005, de notre plein grès. Nous n'avions pas choisi Koné, nous ne savions même pas que Koné existait ! Première impression, Koné c'est moche ! Il faut dire que quand nous sommes arrivés la ville était un véritable chantier, rien de gigantesque, mais quand même ! La mairie s'agrandissait et la rue se transformait, avec la construction d'un immeuble moderne qui allait donner au petit village un nouveau look. La prétention n'a pas de prix, dans cet immeuble les loyer sont presque aussi chers qu'à Paris, un F 4 pour 1500 euros ( 180 000 francs pacifiques), ça laisse rêveur.
A l'arrivée à Koné, c'est le monument aux morts qui vous accueille. La côte ouest, c'est le pays caldoche, la présence française est revendiquée. Quand on ne se sent pas tout à fait chez soi les origines c'est important. Pourtant elles semblent bien lointaines pour certains. Les français, dits "zoreilles" ne sont pas toujours les bien venus et à juste titre, ces derniers sont fin* prétentieux, ils ont tout vu et savent tout !
Derrière le soldat inconnu, c'est le Koniambo, le trésor de la Province Nord. C'est du pur* nickel, la richesse du pays. Jusqu'aux accords de Nouméa et de Matignon elle était exclusivement aux mains des riches caldoches de Nouméa. Aujourd'hui un grand projet d'exploitation de cette richesse est mis en place, la construction d'une usine de traitement en est a ses balbutiements, mais elle est en marche. Cette construction a longtemps été l'arlésienne, dont tout le monde parlait. Peu y croyaient, surtout au sud de l'île, là où le développement et l'enrichissement de la société kanake faisait et fait encore peur.
Vavouto, c'est le site qui a été choisi pour la construction de l'usine du nord.
. Cette petite anse à été habitée, il y a 2800 ans, par les premiers mélanésiens à occuper le sol de la nouvelle Calédonie, les Lapitas.
Mais revenons à Koné, pour avoir une belle vue sur le village, il faut s'armer d'un peu de courage et suivre une ancienne piste de mine qui monte sur les flancs du Koniambo. Superbe, la vue, non ? Nous on adore. Cette vaste plaine a été attribuée à des colons volontaires, par l'administration coloniale, qui la considérait sans propriétaires. A la suite des évènements des années 1980, les terres ont été en grande partie revendiquées par les tribus kanakes voisines, Baco, Koniambo, Tiaoué.
En arrière plan, le Kopéto, une des grandes mines en exploitation. L'étendue du village s'explique en partie par les nombreux lotissements, le village ancien n'est pas visible sur la photo, il est caché par la végétation. A droite, la RT 1,(route territoriale n°1) qui traverse toute la Calédonie du sud au nord.
KNKY, Kanaky, le nom donné par les kanaks à leur pays, ce nom est sujet à débat, les calédoniens, de toutes origines, elles sont très nombreuses, sont attachés à cette terre; accepter cette appellation c'est remettre en cause la légitimité de leur présence sur le territoire. Difficile débat ? sujet tabou ? personne ne l'aborde volontiers.
Koné, la brousse et la Nouvelle Calédonie, on n'en fait pas le tour en quelques mots, il y a tellement de choses à dire et à montrer, j'espère donner envie à tous d'en savoir plus. Les petits curieux peuvent aller consulter le site de Wikipédia.
petit glosaire calédonien:
Fin = très.
Pur = véritable, authentique.
La suite au prochain numéro.